Hier soir, j'ai eu l'occasion de regarder les Contes de Terremer de Goro Miyazaki, fils du réalisateur Hayao. Très grosse déception.
Tout d'abord, du point de vue du graphisme, le ton auquel le studio Ghibli nous a habitué, n'y est pas. Tout le long du film, on a l'impression que les dessinateurs du studio ont ressorti de leurs cartons les anciennes réalisations : les bâtiments ressemblent à ceux utilisés dans le château dans le ciel, la monture d'Arren, personnage principal, est à l'identique celle de maitre Yupa dans Nausicaa. Le chef de la garde ressemble étrangement à l'officier et serviteur de Kushana rencontrée également dans Nausicaa. Purement et simplement du "copier-coller"
Côté personnages, ils sont fades, peu de charisme en ressort. Le méchant n'arrive même pas à la cheville du machiavélique Muska dans le Chateau dans le ciel. J'attendais également d'Epervier, puissant mage, compagnon et protecteur d'Arren, plus de consistance, que son caractère soit plus développé. Au milieu du film, il passe carément au 2e plan et quasiment inexistant à la fin du film.
L'intrigue est ennuyeuse, insignifiante, prévisible. L'histoire est longue à démarrer et pour tout avouer, plusieurs fois j'ai consulté ma montre. Le montage du film est très découpé, on a l'impression par moment qu'on a manqué des séquences du film. Les dialogues sont plats, on dirait qu'ils sont récités. Exemple de dialogue qui peut prêter à sourire : "La mort donne son prix à la vie! Refuser la mort, c'est refuser la vie. Il n'y a pas de vie sans mort. Car si l'on ne meurt pas, on ne vit pas vraiment."
Même la bande son ne colle pas avec les images. Par exemple, lors de la séquence où on accompagne Arren et Epervier dans les allées du marché, le compositeur nous affuble d'un air de cornemuse qui ne s'accorde aucunement avec la situation rencontrée.
En conclusion, on ne retrouve ni la richesse et ni le talent du père (Hayao). Pour être toutefois indulgent, étant sa première réalisation, espérons que Goro nous proposera par la suite des productions plus dignes et qu'avec le temps, tout comme le vin, il bonifiera.