TITRE : Carthago
AUTEUR : Bec, Henninot
MAISON D'EDITION : Humano
PRIX : 13 euros.

Au début du XXIe siècle, la raréfaction des ressources gazières et pétrolières créa une crise mondiale et entraîna une course effrénée pour la découverte de nouveaux gisements. Ces ultimes tentatives poussèrent les hommes à explorer les derniers territoires inconnus de la planète : les grands fonds marins.Lors d’un forage d’une caverne sous-marine, des scaphandriers sont attaqués par un fossile vivant, un mégalodon. Ancêtre préhistorique du grand requin blanc, il est le plus grand prédateur des mers et des océans qu’ait jamais connu notre planète. C’est un monstre de 25 mètres, une vraie machine à tuer. L’océanographe, Kim Melville, découvre que des spécimens ont survécu dans un dédale de grottes sous-marines alors que les mégalodons sont censés avoir disparu depuis 5 millions d’années !Une découverte scientifique qui pourrait remettre en question l’équilibre écologique de la planète et la survie même de l’humanité. ( bdtheque.com)

Après être monté dans les altitudes avec bunker, Bec signe ici un retour vers les abysses de
Sanctuaire avec une série fantastique qui comme à son habitude sort des sentiers battus. Ici pas d'entités d'un autre monde mais un mal plus profond plus insidieux, celui qui dort paisiblement dans les profondeurs et qu'il ne faut pas réveiller. A la lecture de cet album, on ne peut que faire le rapprochement avec un certain Lovecraft dont les récits ont du influencer la plume de Bec au point de nous prendre aux tripes jusqu'au bout sans lâcher des yeux la moindre parcelle d'image tant la virtuosité du scénario est effrayante de réalisme.
Le dessin est simple, efficace, les profondeurs des fosses marines donnent le vertige, un sentiment de solitude intense et de faiblesse face à cette immensité bleue et insondable, on notera encore une fois les similitude avec
Sanctuaire sans toutefois s'égarer ni sombre dans la pâle copie.
Encore une fois c'est une série à succès que nous tenons car précisons le, la première édition est déja épuisée.
Pour conclure, je reprendrai une célébre phrase de Nietzsch , "si on regarde dans l'abysse, l'abysse finit par regarder en vous", jamais cette phrase n'aura été si parfaitement illustrée et faite homme, il s'agit de Monsieur Christophe Bec.